Voici le background de Lazarus, le personnage de Étienne Harvey (qui a des gants de fouille rectale) pris sur le forum de Versébock :
Chapitre 1 : Le récit d’une vie
L’esprit vagabond
Ne trouvez-vous pas que ce monde est étrange ? On croit tout savoir alors qu’on ne sait rien. On croit détenir la sagesse alors que nous en sommes à des lieux. Cependant, le pire dans tout cela c’est que chacun se permet de croire que leurs convictions et leurs idéaux prévaux sur ceux des autres. Peut-être est-ce parce que je n’ai jamais vraiment prit part aux conflits de ce monde que je suis encore capable d’écrire ces lignes. Après tout, les guerres sont les ennemis de la connaissance et les fléaux de la mémoire, les deux chosent que je chéris le plus. Ils semblent que les races de Versébock n’aient pas encore compris ce principe; du moins c’est le cas pour les hommes et les elfes, en guerre éternelle les uns contre les autres. Croyez moi, j’ai vue plus de choses que vous ne pouvez le croire. J’ai voyagé à travers l’Erathar, que les gens nomment maintenant les forêts vierges. J’ai vue l’autre continent, visité les îles et même d’autres chose dont vos esprits ne pourraient soupçonnées l’existence; mais il n’est pas prudent de les écrire si librement.
Cependant, je peux bien vous révéler un secret bien gardé à vous qui détenez une partie de ma vie entre vos mains. Je ne suis pas un seul homme, mais plutôt un esprit voyageant de corps en corps tel un vagabonds à travers les âges. Ne soyez pas sceptique dès les premiers écrits car il me faut vous expliquer plus longuement le sens de mes paroles qui ne sont claires qu’une fois réellement élaborées. Lorsque mon enveloppe charnelle actuelle se désagrège sous la force de mon âme usée, je dois changer de corps pour éviter la décomposition. Ce processus est long et fastidieux, mais il me permet de me procurer l’immortalité de l’âge. Cependant, chaque fois où je dois acquérir un nouveau corps, je lutte acharnement pour garder le lien qui m’unie à la nature, source de mes pouvoirs. Néanmoins, même si mes efforts sont couronnés de succès, je ne garde qu’une fraction de mes pouvoirs et je dois tout recommencer la toiles spirituelle m’unissant à ma source. À mesure que mon esprit voyage, j’ai l’impression qu’elle s’affaiblit et que j’entame mes derniers pas.
C’est là toute la différence entre l’immortalité de l’esprit et l’immortalité physique. L’immortalité physique permet à une personne de ne jamais dépérir sous le poids du temps et à son hôte est ainsi éternelle. Alors si une telle chose existait, même les puissances divines auraient bientôt fait d’agir dans notre monde pour sécuriser leur propre stature. À côté de cela, la vie éternelle est un fardeau à portée. J’ai vue d’innombrables atrocités, les pires châtiments et pour toujours j’aurai ses souvenirs; autant les images que les cris des victimes. Pourquoi alors faire tant d’efforts, devez-vous vous demander; et bien ce n’est pas que je fuis la mort, au contraire elle serait un délice face au dommage du temps, mais c’est que je n’ai pas fini ce pour quoi je suis venue et mon âme n’est pas prête à retourner vers les dieux. À présent, voici mon histoire !
Valaël Naérus Elehanor (vie d’une âme errante), Chapitre 1
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Le dernier linceul
Depuis quelque temps, mon corps était au bout de ses peines et je savais pertinemment que je me devais d’en trouver un nouveau, je n’avais pas de temps à perdre. Il m’est cependant impossible de choisir un réceptacle à la hâte car certain corps résistent moins bien au processus de transfert que d’autres, mais cette fois-ci le temps filait à toute vitesse et je n’allais plus tenir bien longtemps. Je marchai pendant de nombreux jours à la recherche d’une opportunité, mais les nuits ce succédait en échecs. Alors que je traversait les collines délabrés , terres de la Manu Del Miedo, je trouvai tout bonnement une de ces hommes laissez dans la forêt, les pieds et les mains liés. À voir les traces que d’autres hommes avaient laissez autour de lui, il avait été capturé par les croisés pour être sûrement interrogé. Après l’avoir endormi et inspecté avec précision je fus soulagé de voir qu’il n’avait aucune blessures ou difformités apparentes, il avait dû coopérer rapidement avec l’ennemi. Somme toute, il avait plus que tous les autres ce que je recherchais, il était également chaman, certes pas un expert mais il n’était pas négligeable qu’il possédait déjà un lien spirituelle avec la nature, voilà qui me simplifierais la tâche. Toujours est-il qu’il était un Miedo et que son cœur était sombre et emplie de mal, et sa tête possédait d’obscures souvenirs. Le temps jouait contre moi et je n’avais plus le choix de le choisir comme hôte, je trouverais pas d’autre chaman aussi docile avant de nombreuses lunes.
Je m’isola pendant plusieurs semaines et compléta alors le fastidieux rituel de transfert d’esprit. Celui-ci fût plus éprouvant que tous ceux que j’avais accomplie jusqu’à présent, je sentie que ceci était ma dernière vie. J’étais retourné dans la fleure de l’âge et je m’apprêtait à contempler les paysage de ce monde pour une dernière fois, entendre ses bruits, parler avec ses gens et affronter ses dangers, ce sera bientôt pour moi le repos éternelle. Ce corps devint alors beaucoup plus qu’une enveloppe charnelle, mais un linceul duquel je m’étais recouvert, prêt à mourir.
Valaël Naérus Elehanor (vie d’une âme errante), Chapitre 20
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Lazarus referma lentement le livre en souriant. Il se laissa tomber sur sa chaise en laissant échapper un long soupir. Certes, les derniers jours avaient été longs et pénibles, mais le résultat était là et bien palpable, il en valait la peine. Il laissa doucement tomber sa tête vers l’arrière, harassé par le manque de sommeil, et laissa divaguer ses pensées vers l’avenir qu’il envisageait, vers les plans qu’il avait en tête. Le magicien se trouvait dans une petite chambre à peine éclairée par la lueur de quelques chandelles de cires à moitié brûlée et d’autres qui allaient bientôt rendre l’âme. À gauche de la porte se trouvait un luxueux lit baldaquin orné de couverture de satins sur lesquelles étaient déposé de magnifique oreillers de plumes d’oiseaux rares. Plus à droite était placé une grande bibliothèque qui abritait d’innombrable livres peu commun dont Lazarus avait fait l’acquisition pour ses recherches personnelles. Finalement devant la porte se trouvait un petit bureau sur lequel le livre de l’Ordre siégeait, à peine éclairée par les deux chandelles de chaque côté. La plume, encore fraîche, était déposée dans l’encrier et au bord de celui-ci vint se déposer une petite abeille. Elle resta là plusieurs minutes cessant son bourdonnement sourd, comme si elle aussi était exténuée des derniers événements.
Dehors, la pluie avait cessée de s’abattre sur le sol mettant fin à une musique régulière qui, au cours des derniers jours, était devenue une symphonie monotone à l’ouïe du magicien. Soudainement, une vieille boîte tomba de la grande bibliothèque pour allez s’écraser contre le plancher de bois de la chambre. Lazarus n’eut pas de réaction lorsque le bruit sourd du métal cognant le bois retenti dans la pièce, il était dans un état où les bruits ambiants n’existaient plus. Dû à sa chute, la boîte s’ouvrit et une petite statuette poser sur un piédestal s’éleva lentement du fond. La statuette représentait un elfe tenant fièrement une étrange sphère à la main. Comme si la pièce reprenait vie, l’abeille s’envola, la pluie recommença, la statue se mit à tourner, la sphère s’éclaira et une douce musique en sortie. Cette mélodie retira Lazarus de ses pensées actuels, il devait partir bientôt , mais pour allez où, seul les dieux pouvaient le dire.