Il n’y eut pas un soir que cette existence lui donnait oû il ne pensait pas â elle. Rose. Ce nom était alors adoré et redouté a la fois, mais ça n’arrivait que le soir. Il le savait.
Si bien que chaque fois neuf heure sonné, il disparaissait dans ses « quartiers » et répétait sans cesse le même rituel; le même scénario.
Dans ses fonctions actuelles, il était primordial de garder son esprit aux aguets en tout temps, et le temps lui même n’échappait pas a son contrôle. A neuf heure tous les soirs par contre, Hyuma n’était plus lui-même. C’était sans doute la malédiction bienheureuse d’une vie qui couvrait maintenant une petite éternité, une tendre caresse de cette unique Rose… ou alors rien d’autre que l’influx psionique illusoire d’un rusé adversaire?
En sa sagesse d’inquisiteur il savait pertinemment que lui-même ne pouvait user de tels pouvoirs sur les masses . Était-il possible aussi qu’on puisse altérer sa propre Psionie inconsciemment en traversant des tempêtes temporelles è répétitions. Il redoutait par-dessus toute cette dernière hypothèse…
Pas parce que la ligne du temps lui était inconnue.
Encore moins par crainte d’être en proie a la folie.
Après deux décénies à se battre pour des causes qu’elle aurait voulu défendre, il ne demandait pas mieux.
A neuf heure chaque soir, il avait la possibilité de revoir sa tendre Rose…